Après Strasbourg-Bastia (1-1)

On comprend un peu mieux pourquoi les bastiais cavalent en tête du championnat.

Après visionnage de quoi ???
La rencontre n'est pas retransmise à la TV, et les images de Stras TV ne sont pas considérées comme une retransmission TV...

De toutes façons la ligue a déjà prouvé son laxisme en ce qui concerne Bastia.
On n'y touche pas aux corses.

Football / Après le nul du Racing face à Bastia (1-1)

A la croisée des chemins
En même temps qu'il entretient l'espoir, le Racing a montré des limites avec son nul face au leader bastiais, samedi. Pour lever les doutes, il a l'impératif de l'emporter face à Guingamp demain.

Sur la forme, comme sur le fond, le résultat du Racing, ce week-end, porte un flot d'interrogations. Le club strasbourgeois est à la croisée des chemins. Dernier des outsiders, huitième dans un classement peu lisible, à sept ou neuf points du podium selon l'issue des matches en retard, il cherche à se rapprocher de la tête. Avec le point récolté ou les deux points perdus face au leader, il reste dans un entre-deux frustrant, dans une position aussi prometteuse qu'inquiétante. En gros, il est surtout dans l'incertitude.


Un wagon de dirigeants qui a mis la pression
Le scénario du nul concédé face à Bastia a révélé des limites endémiques en même temps que des raisons d'y croire. Dans la manière dont il est géré au quotidien, le Racing aura du mal à bénéficier du petit coup de pouce qui peut lui faire le plus grand bien. Samedi, l'équipe corse était accompagnée d'un wagon de dirigeants qui n'a pas manqué de mettre la pression sur le trio arbitral. En face, ils étaient bien seuls à tenter d'y répondre.
« L'expulsion a peut-être joué, a admis Frédéric Hantz, l'entraîneur corse, dans un doux euphémisme. Mais être revenu, c'est bien. » En fait, l'environnement de la rencontre a pu faire croire, parfois, que le Racing a joué à l'extérieur. Au moment où la boîte à gifles s'est ouverte, Monsieur Guillard, qui n'était guère gaillard - il aurait même confessé à un joueur strasbourgeois qu'il « ne se sentait pas à la hauteur » -, a tranché en défaveur des Strasbourgeois. Loïc Damour a été renvoyé aux vestiaires. Il a payé pour tout le monde, ses coéquipiers enfiévrés comme ses adversaires bagarreurs.
Le milieu de terrain risque d'ailleurs une sanction sévère. Pour son accumulation de cartons (11 jaunes depuis le début de saison), il était d'ores et déjà suspendu face à Guingamp. L'expulsion dont il a été l'objet devrait lui valoir une lourde suspension, puisqu'il a rechigné à quitter le terrain tout en étant désigné comme le responsable d'une échauffourée de plus de trois minutes. On le reverra, au mieux, au mois de mars.
Avant, le duo de récupérateurs avait subi l'impact bastiais. Ainsi, l'ombre de Baning a pu planer. Le grand Camerounais aurait sans doute permis d'équilibrer la balance athlétique. A l'heure de reconfigurer son schéma, amputé d'un élément, la présence d'un Marcio, dans les tribunes plutôt que sur le terrain, a également pesé de tout son poids. Benjamin Genghini n'a guère apporté quant il s'est agi de défendre le but d'avance.
« J'espère que nous n'aurons pas à regretter l'impossibilité de recruter Albert (ndlr : Baning n'a pas pu intégrer l'effectif alsacien en raison de l'encadrement de la masse salariale) », a lâché le coach strasbourgeois à la fin du mois de janvier. Au final, les deux points perdus face à Bastia ne manquent pas de contrarier au regard d'un choix sportif, mais également de la manière de fonctionner en coulisses.


Une victoire en neuf matches disputés face aux membres du top 7
Au-delà des regrets ponctuels, il y a surtout une mauvaise affaire comptable. Le Racing reste invaincu sur une pelouse où il ne gagne pas assez (cinq victoires, six nuls). Plus inquiétant dans la constance du phénomène, la bande à Fournier affiche un bilan médiocre dans ses confrontations avec les meilleurs. En neuf matches disputés face aux membres du top 7, elle n'a vaincu qu'une fois, Fréjus-St-Raphaël (2-0). Pour le reste, elle a concédé trois défaites et cinq nuls.
Si l'entraîneur bastiais continue de classer le Racing parmi les candidats à la montée, il n'oublie pas de mentionner « qu'il y a beaucoup d'équipes dans ce cas ». Il s'agira de les devancer.
Le contenu d'un match plutôt emballant, « face à la meilleure équipe du championnat », aux dires lucides de Laurent Fournier, invite néanmoins à y croire. Le Racing a dominé le cador du National pendant une demi-heure. Il affiche d'incontestables progrès qui ne demandent qu'à être concrétisés. « On est frustré parce qu'au niveau du jeu, on y était face à Bastia, explique Régis Gurtner, même à 10 contre 11. Après ce match, on y croit encore plus, même si on est toujours plombé par notre début de saison. »
La série de quatre matches initiaux, conclue à Bastia, n'avait valu que trois points au Racing. Depuis, s'il fait moins bien que le leader corse ou son dauphin breton, il affiche le même bilan qu'Amiens ou Cannes avec 33 points. Il faudra faire mieux au plus vite. La venue de Guingamp, mardi, tombe peut-être à point.

Je reste scepique car sur le plan comptable les deux points perdus à domicile une fois de plus quel que soit le contexte risquent de peser plus que lourd dans la balance, on avait déjà grillé tous nos jokers, on est dans une position très délicate même si on est en progrès.