Régis Arnould, de la FAIG au Racing
Régis Arnould va retrouver le Racing, le club où il avait poursuivi sa formation après son passage au FC Metz.
- Football Une page va se tourner Dimanche à Reipertswiller, Régis Arnould s’est assis pour la dernière fois sur le banc de la FAIG. Dès le mois de juillet, il va rejoindre le Racing où un nouveau projet l’attend.
Il y a tout juste deux ans, une première page s’était tournée lorsque Gaby Richter s’en était allé. C’était alors Régis Arnould, son ancien joueur, qui avait pris sa succession.
Une montée en Division d’Honneur puis une brillante deuxième place plus tard, le jeune technicien de 39 ans s’apprête à plier bagages.
« Je ne me sentais plus en phase avec le projet »
« On s’était rencontré en décembre avec le président Guy Massaloux. J’avais donné mon accord pour poursuivre à la FAIG. Mais entre-temps, certaines choses se sont passées en interne. Je ne me sentais plus en phase avec le projet du club. J’étais fatigué et usé. Donc, à la mi-février, je lui ai fait part de mon envie de partir. »
Débarqué à la FAIG à l’été 2008 en tant que joueur, il aura par la suite fait beaucoup de chemin avec le club illkirchois. Devenu coordinateur sportif bénévole en 2011, il en devient salarié deux ans plus tard, juste après avoir raccroché les crampons. Épaulé par de nombreux bénévoles et éducateurs (qu’on ne citera pas tous, la liste est longue) – « Ils m’ont fait confiance et je les remercie énormément, dont Roger Irmann, la pièce maîtresse du club et Francis Trappler, le bras droit du président » –, Régis Arnould s’en va le cœur lourd. Mais surtout avec le sentiment du devoir accompli.
« C’est le foot, c’est comme ça. On n’est plus d’accord. Il est donc préférable de dire stop. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles à la FAIG. Avec Gaby (Richter) , on a vécu de belles saisons, notamment la montée puis ce beau parcours en Coupe de France la même année, en 2010. »
Il n’oublie pas non plus ces deux dernières saisons, ses deux premières en tant qu’entraîneur d’une équipe fanion. Cette saison, la FAIG a donc terminé 2e de DH, mais aussi meilleure attaque (72 buts inscrits).
« On vient de vivre deux superbes années. Elles sont le résultat de l’investissement au quotidien des joueurs. Ils ont su adopter ma rigueur et ma vision du foot. »
Parmi eux, il n’oublie pas de citer Manuel Riehl, Ivan Djordjevic, Manu Touaffek ou autre Damien Bottemer. « Manu (Riehl) , ça fait maintenant quinze ans qu’on se connaît. C’est une personne que j’apprécie énormément, c’est un vrai relais sur le terrain. Quant à Damien, j’ai rarement vu un attaquant aussi droit devant le but. Il n’a jamais eu la chance qu’il fallait pour jouer au-dessus, mais le niveau, il l’a. »
En outre, il tient particulièrement à remercier sa « compagne Émilie, présente dans les bons mais surtout les mauvais moments ».
Sans oublier « mes parents, qui m’ont toujours suivi et qui font deux heures de route depuis Metz chaque week-end pour venir au match. Surtout qu’en général, on arrive à peine à discuter cinq petites minutes au total, grand maximum (rires) ».
Avec Michel, son fidèle dirigeant
Pour autant, compétiteur qu’il est, Régis Arnould (qui sera remplacé par Amar Ferdjani sur le banc illkirchois, ndlr) ne se voyait pas rester inactif, ne serait-ce qu’une seule saison. Du coup, quand le téléphone a sonné au mois d’avril, le tour était joué.
« François Keller m’a contacté pour rejoindre le Racing afin de m’occuper des U17 Nationaux et pour être son adjoint en équipe réserve. Avec François, on se connaît depuis pas mal de temps. On a la même vision du foot et si le Racing en est là aujourd’hui, c’est notamment grâce à lui et à Thierry Brand. »
Bien que sollicité par plusieurs clubs de CFA 2, Régis Arnould se laisse tenter. « Je suis avant tout un formateur, donc ce nouveau rôle va bien me correspondre. L’objectif sera de former les joueurs, mais pas seulement sportivement. En veillant aussi à leur réussite scolaire. Si un jeune arrive à signer professionnel, ce sera super. S’il n’est qu’amateur, mais qu’à l’école il aura réussi, on aura aussi gagné. »
Au Racing, il ne viendra pas seul. Il sera épaulé par Michel Scheurer, l’emblématique dirigeant de la FAIG depuis une vingtaine d’années.
Par ailleurs, cette nouvelle aventure le contraint également à mettre un terme à sa mission qui le liait avec la section féminine du Lycée Jean-Monnet en compagnie de Nicolas Demuth. « C’était un réel plaisir et une bouffée d’oxygène. Les filles ont été super, c’est dommage que ça se termine. »
Plusieurs pages vont ainsi se tourner la saison prochaine. À la FAIG donc, où il laissera un souvenir impérissable, mais surtout dans la vie de Régis Arnould.
De nouvelles aventures sont cependant sur le point de rapidement démarrer…
dna