Avant Gap-Strasbourg

Fournier pourrait faire tourner. David Ledy traîne une douleur au mollet gauche. Ali Mathlouthi, amoindri par un virus, ne s’est pas entraîné depuis deux jours. Aussi Laurent Fournier pourrait-il être tenté de faire tourner son effectif vendredi (19 h) à Gap. « Les joueurs touchés, comme David et Ali, mais aussi Milo et Julien, sont ceux qui ont le plus joué depuis le début de saison. Les gars sont fatigués et pour ne pas hypothéquer la suite, je me pose des questions. Peut-être vais-je donner leur chance d’entrée à Nicolas Belvito et Yannick Yenga. »

Le groupe des 16 pour Gap sera constitué après l’entraînement de ce matin. Les Bas-Rhinois partiront demain à 7 h en train pour Aix-en-Provence et effectueront ensuite la liaison Aix-Gap en bus avant de s’entraîner sur place en fin d’après-midi.

Agacé par le comportement de ses joueurs, l’entraîneur strasbourgeois a interrompu la séance d’hier matin et les a convoqués à 14 h pour prendre connaissance du groupe de 17 qui part ce matin à Gap.

Ce n’est peut-être pas l’entraînement le plus court de l’histoire du Racing, mais pas loin. Hier matin, après une demi-heure d’un « toro » durant lequel il avait jugé insuffisante l’implication de ses joueurs, Laurent Fournier a mis un terme à la séance. Pas de quoi fouetter un chat, en vérité : l’entraîneur strasbourgeois, perfectionniste dans l’âme, aime parfois piquer ses hommes au vif quand il juge qu’ils s’éloignent du droit chemin.

Il ne s’en est donc pas privé hier. Les Bleus ont regagné les vestiaires vers 10 h 30 et ont dû revenir à 14 h lire la composition du groupe de 17 qui rejoindra Gap dès aujourd’hui et s’y entraînera ce soir. « J’étais un peu énervé. L’entraînement était triste. J’ai voulu bouger les gars, les vexer. Ils ont fait les efforts pendant plus d’un mois, mais le plus dur commence. Nous avons toujours été dans la difficulté. Là, ça devient un peu plus facile et j’ai peur d’un relâchement. Si nous gagnons à Gap vendredi, les autres verront Strasbourg revenu à la 3 e place samedi en se levant (Ndlr : à supposer que Cannes ne gagne pas dans le même temps au Paris FC). Je n’ai pas envie d’hypothéquer la fin de saison à cause d’un relâchement, même inconscient. »

Comme il le laissait entendre la veille, le technicien, très contrarié par la blessure de son capitaine Milovan Sikimic, a annoncé à Ali Mathlouthi et David Ledy qu’il ne les titulariserait probablement pas, histoire de les ménager. « Je sais à quel point j’ai besoin d’eux et je ne veux pas les griller, alors que d’autres importantes échéances arrivent. »

Même s’il y réfléchit encore, « Lolo » Fournier pourrait être tenté d’aligner un milieu de terrain en losange, avec une attaque à deux pointes au sein d’une équipe qu’intégrerait Yohan Betsch pour la première fois et ainsi composée : Gurtner — Pichot, Outrebon, Marcio, Tchato — Damour ou Genghini, Betsch, Ahoueya — Noro — Belvito, Yenga. Remplaçants : Genghini ou Damour, Donzelot, Ledy, Mathlouthi, Ketkeophomphone, Kéhi (g).